D’après le très sérieux et réaliste centre Rexecode, le taux de croissance de l’économie mondiale devrait dépasser légèrement les 4 % en 2000, à comparer aux 4,6 % de 1988, année phare de la dernière grande reprise économique des années 1980. La fin des années 1980 et celle des années 1990 présentent quelques similitudes. En 1986, l’économie avait bénéficié d’une baisse des prix du pétrole. En 1997-1998, elle a bénéficié d’une baisse des prix des matières premières et du pétrole.
On doit noter que la reprise économique de la fin des années 1990 n’a pas déclenché d’inflation ni de fortes hausses des taux d’intérêt à long terme. C’est dire que cette croissance est vertueuse.
L’économie française bénéficie largement de cet environnement très favorable : la croissance devrait être supérieure à 3,5 % cette année et rester proche de 3 % en 2001. Le problème français est de tirer partie de cette période favorable pour opérer les réformes permettant d’inverser le mouvement des prélèvements obligatoires, qui ont connu en 1999 un sommet historique. Passée cette période favorable, la baisse des prélèvements obligatoires sera beaucoup plus dure à réaliser et pénalisera bien davantage l’économie nationale. Les déficits publics français se sont montés, en 1999, à 1,8 % du produit intérieur brut, ce qui est mieux que les années précédentes, mais qui reste un des plus mauvais résultats en Europe. En effet, sept pays européens affichent des excédents, dont la