Jean Sulpice ne va pas chercher l’originalité dans la complexité ou dans une recherche extrême de la différence. Cette sagesse relative est d’ailleurs étonnante chez un jeune homme de 31 ans.
Jean a toujours été attiré par la nouveauté et les personnalités hors normes. Il a travaillé cinq ans chez Marc Veyrat, «c’est un homme qui a beaucoup compté dans mon éclosion. Un homme chez qui l’on trouve une absence totale de routine, il est toujours en éveil pour trouver de nouveaux sujets de réflexion. La créativité de Marc Veyrat, c’est quand le monde entier parlait de son carré d’agneau serpolet… Simple et magique… »
Jean y entra juste après l’acquisition de la troisième étoile et fut présent au lancement de son restaurant de Megève. Il fut impressionné par la dimension supplémentaire de Marc Veyrat : celle qui s’intéresse à la façon dont le client perçoit la cuisine qu’on lui propose, et dont l’écoute permanente le pousse à remettre de nombreux détails en question. «Le cuisinier doit être ouvert sur le client et ne pas se replier sur ses assurances et son acquis.»
Ce que recherche Jean avant tout, c’est de faire une cuisine de plaisir. Il maîtrise parfaitement les classiques appris lors de son apprentissage chez Pierre Marin à l’Auberge de la Martine.
Pour lui, qui a surtout une clientèle de sportifs, la cuisine doit être saine et légère.
A l’avenir, les restaurants gastronomiques devront à son sens servir une cuisine de