Les plus grosses entreprises de la Bourse de Paris (CAC 40) annoncent des profits semestriels record, 50 milliards d’euros pour six mois à elles toutes, en progression de 23 % par rapport à l’an dernier. Certaines en tirent une fierté pour l’économie française, d’autres s’insurgent contre cette captation de plus-value au profit des actionnaires et au détriment des salariés. En fait, ni les uns ni les autres ne sont justifiés à le faire. Les profits de ces entreprises ont été réalisés en très grande majorité dans d’autres pays qu’en France, notre pays étant en panne de croissance et de fortes marges depuis longtemps.
Les salariés français ne sont pas pour grand-chose dans ces résultats, à part les cadres et les ingénieurs internationaux. Ces résultats montrent tristement que l’extraordinaire boom de l’économie mondiale a de faibles répercussions sur notre activité économique et que la France commence à se marginaliser par rapport aux acteurs les plus dynamiques de la mondialisation.