Philippe Guiffre : Quel a été votre parcours ?
André Gayraud : J’ai aujourd’hui 66 ans et je suis la cinquième génération d’une famille de paysagistes. J’ai appris mon métier sur le tas et j’ai commencé vers l’âge de seize ans en dessinant mes premiers jardins, des maisons particulières pour la petite bourgeoisie de Bourg-en-Bresse. A mon retour de l’Algérie, en 1963, j’ai créé ma propre entreprise et, assez rapidement, nous avons connu un certain succès. Au bout d’un an, la société employait cinq salariés et au milieu des années 70, une quarantaine. En effet, après le premier choc pétrolier, j’ai décidé de m’orienter vers le haut de gamme. J’avais alors ma pépinière de plantes rares, mon bureau d’études… J’ai vendu cette entreprise, il y a six ans, mais je continue mon activité notamment auprès des restaurateurs et des hôteliers.
PG : Quels ont été vos premiers clients dans le secteur ?
AG : Dans les années 60, j’ai notamment travaillé pour l’Auberge Bressane à Bourg-en-Bresse et pour le restaurant Chez Lea, des clients que j’ai d’ailleurs toujours conservés depuis.
PG : Vous avez travaillé pour des personnalités connues.
AG : Oui, notamment pour Bruno Bic, le fil du Baron, pour Joseph Davidoff ou pour Valéry Giscard