Le dossier de la TVA en restauration s’est déroulé comme un scénario de film à suspens. Débutant lentement, connaissant des phases d’euphorie, des phases d’abattement, des phases de très forte tension. Puis l’affaire s’est nouée à la limite de l’échec et de la crise. Pour aboutir à un coup de théâtre où les personnages les plus élevés se sont eux-mêmes impliqués.
Le point d’orgue est arrivé lors du sommet du 18 février où le Président de la République annonçait l’accord obtenu entre Français et Allemands et la levée du veto de ces derniers.
La réforme sur le taux de TVA sera donc possible en 2006. D’ici là, il semble qu’une période intermédiaire et dérogatoire sera rendue possible, permettant la fameuse baisse du taux de la TVA de la restauration française. En 2006, les Etats devraient, sur certains sujets comme celui-là, récupérer un peu d’autonomie et décider unilatéralement de certaines modifications.
Il faut noter aussi que le Premier Ministre était venu à l’aide des restaurateurs en proposant une baisse significative des charges sociales. Cette baisse des charges sociales n’avait pas l’ampleur financière de celle de la TVA, mais montrait une certaine bonne volonté. La crise a été désamorcée in extremis, mais le suspens va durer encore jusqu’au passage effectif à l’acte.