L’ouverture du restaurant new-yorkais à l’Essex House d’Alain Ducasse a fait couler encore davantage d’encre aux Etats-Unis qu’en France. Si le New York Times s’est étonné d’un chef qui n’était pas derrière ses fourneaux, USA Today a mis en cause la qualité des plats servis. Toute la presse a noté le niveau très élevé des prix qui excèdent les standards new-yorkais supérieurs aux niveaux parisiens. Tim Zagat, le plus populaire des critiques qui édite le guide le plus lu, a pris la défense d’Alain Ducasse en notant dans le Wall Street Journal que la profession de la haute gastronomie n’était plus une simple question d’artisanat et que la sélection des meilleurs cuisiniers, des meilleurs produits, des recettes les plus adaptées et du décor le plus marquant était l’apanage d’un grand chef davantage que son aptitude à trier la salade.
Mais c’est le public qui a tranché. Les réservations affichent complet sur les trois prochains mois. Alain Ducasse a compris que des deux côtés de l’Atlantique une petite dose de polémique attire les commentaires et donc la couverture médiatique. Et c’est elle qui crée les tendances.