Le tourisme est un marché de services comme un autre, il n’est ni stable ni définitivement acquis. En vingt-deux ans, de 1980 à 2002, l’Europe, mise à part l’Espagne, a vu sa part dans le tourisme mondial baisser très significativement. L’Italie a perdu 27 % de ses recettes provenant du tourisme international, passant de 7,8 % de part de marché à 5,7 %. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont connu des chutes encore plus importantes passant de 6,2 % et 6,6 % à 4 % et 3,7 % de part de marché. Mais c’est l’Autriche qui a subi le plus gros effritement de sa position, dégringolant de 6,1 % à 2,4 %. L’Autriche a presque été rattrapée par Hongkong en 2002, et largement dépassée en 2004.
La Chine, qui était un pays fermé en 1980, vient de se hausser en 2004 au quatrième rang mondial, dépassant les recettes de l’Italie et se rapprochant de celles de la France.
La France résiste difficilement
Dans le cas de notre pays, on peut considérer que le verre est à moitié plein ou à moitié vide. La France a perdu, entre 1980 et 2002, 13 % de sa part de marché en recettes touristiques, passant de 7,8 à 6,8 %. En revanche, notre pays est celui qui, sur le plan européen, mise à part l’Espagne, a le moins cédé de terrain. Pour s’en persuader, il n’y a qu’à constater la très forte baisse