Hélène Luzin : Comment évolue une maison comme la vôtre ? Se trouve-t-elle toujours dans l’axe du marché ? Y avez-vous apporté des modifications pour répondre mieux aux attentes des clients potentiels ?
Jean-Michel Lorain : Lorsque l’on n’est pas dans des zones fortement touristiques, le problème de nos maisons – des grandes tables avec des chambres de charme ou de luxe – est d’augmenter le taux d’occupation des chambres qui, structurellement, a eu tendance à baisser sur longue durée. Pour cela, nous sommes obligés de refaire assez régulièrement les chambres car les attentes de la clientèle évoluent assez rapidement et les normes de confort et de bon goût aussi. C’est ce que nous venons de faire. Mais cela ne suffit pas. Il faut quelque chose de plus pour attirer le client et l’inciter à rester plus longtemps. D’où le spa, soins esthétiques et remise en forme. Dans les établissements Relais et Châteaux dont je fais partie, de plus en plus ont choisi cette option. Plus de la moitié a investi dans le spa et, la plupart du temps, cet investissement permet d’atteindre l’objectif. Dans notre cas, les débuts sont encourageants. Notre nouveau spa attire des clients à travers des forfaits chambre-repas-soin. Nos réservations sont en nette augmentation par rapport à l’an dernier. Et cela autant en week-end qu’en semaine car certains forfaits concernent la semaine avec des prix plus