Parcours atypique que celui de Patrick Gibaud. La trentaine bien entamée, ce technicien de France Télécom passionné de gastronomie a eu envie de changer de métier. Pendant deux ans, il passe ses soirées et ses jours de congé en compagnie de Michel Gautier, à l’époque chef étoilé de Bordeaux qui tenait Le Rouzic, l’une des meilleures tables de la ville. Il complète cette formation sur le terrain par la lecture de nombreux livres de cuisine. Quand le Théâtre du Port de la Lune ouvre, au début des années 90, la mairie cherche un chef pour prendre en concession un restaurant intégré ouvert uniquement les soirs de représentation. Patrick Gibaud remporte ce marché qui lui permet d’entrer de plain-pied dans son nouveau métier à un rythme moins stressant qu’en restauration traditionnelle. En travaux depuis un an, le théâtre est fermé, ainsi que le restaurant. Le chef a été sollicité par le promoteur immobilier Domofrance qui lui propose de louer un local dans le nouveau quartier des Chartrons encore en chantier. Patrick Gibaud, 42 ans aujourd’hui, accepte après avoir fait une étude de marché. Malgré un financement du gros oeuvre par Domofrance, l’investissement représente 200 000 euros. Ouvert fin juin, Le Sélénite est devenu l’une des adresses à la mode de la ville grâce à un décor signé des designers Jean-François Dinjian et Sylvie Filière et surtout une cuisine inventive et savoureuse avec formule à midi (15 et 20 euros) et carte
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