Philippe Guiffre : Combien de sommeliers exercent en Argentine ?
Valeria Rodriguez : Nous sommes aujourd’hui autour de 120 et le nombre de sommeliers s’est beaucoup accru depuis l’an 2000. D’ailleurs, depuis quelques années, nous avons une fédération et nous avons participé au dernier concours du Meilleur Sommelier du Monde en 2004, à Athènes.
PG : Les femmes sont-elles nombreuses dans ce métier ?
VR : Oui, près de la moitié des sommeliers sont des femmes en Argentine.
PG : Faites-vous le même métier que les hommes ?
VR : Fondamentalement, oui. Mais les clients croient plus facilement une femme parce qu’ils pensent qu’un homme va essayer de leur vendre le vin plus cher.
PG : Où travaillent les sommeliers en Argentine ?
VR : Ils sont pour la plupart à Buenos Aires. Ils travaillent surtout dans des hôtels, parce que les propriétaires de restaurant n’ont pas encore de culture de sommelier. A Buenos Aires, il n’y a qu’une quinzaine de restaurants, qui offrent les services d’un sommelier.
PG : Comment s’organise la formation des sommeliers en Argentine ?
VR : Nous avons deux écoles à Buenos Aires et elles forment une soixantaine de sommeliers par an, mais ce chiffre englobe aussi ceux qui suivent une formation caviste.
PG : Pourquoi êtes vous devenu sommelier ?
VR : J’ai 25 ans. J’ai fait l’école hôtelière de Caux en Suisse. J’y ai suivi des cours de sommellerie et