Le top de la modernité a pris place dans le coin cuisine de l’Epicerie, entièrement réaménagé en janvier. Un four professionnel, une table réfrigérée cinq portes et un lave vaisselle «amélioreront les conditions de travail et la rapidité du service» explique Gilles Egloff, cogérant du lieu strasbourgeois.
Mais l’Epicerie ne va pas pour autant devenir «lounge» et «design». Rien ne change dans le décor et la charte graphique a, au contraire, pris un coup de «vieux». Le designer lyonnais, Claude Drach, l’a rapprochée plus encore du concept d’épicerie à l’ancienne. C’est maintenant un carnet d’épicier à la typographie très rétro qui fait office de menu. En tournant ses petites pages vieillies on se fait presque avoir par les fausses tâches de café et de dessous de verre. Les lettres des titres de rubriques et du nouveau logo ressemblent à des cartons mal scotchés.
VIEILLOT AUTHENTIQUE
La décoration d’intérieur est elle aussi soignée. Passionné de brocante, Gilles Egloff a souhaité mettre en scène ses meilleures trouvailles. Vieilles boîtes, bonbonnières, publicités d’époque et tonneaux décorent chaque mur et chaque coin de l’Epicerie.
Le mobilier, en vieux bois, est complètement dépareillé. Au centre de la pièce, se trouve un poêle traditionnel en céramique où l’on peut s’installer. L’élément principal de ce petit restaurant est la «Stammtish», grande table d’hôte sur laquelle tout le monde se mélange.
Pour l’esthétisme général, Gilles Egloff s’est fait aider par des amis des beaux arts. «Je voulais recréer quelque chose