Un hôtel 3 étoiles de 16 chambres, un bistrot ouvert uniquement la semaine où l’on sert une cuisine classique pour un ticket moyen de 29 euros, un restaurant gastronomique avec un ticket moyen de 80 euros pour 25 couverts par service, voici l’Auberge du Forgeron. Philippe Bellot est un restaurateur heureux, car il attire des clients par le « bouche-à-oreille », une clientèle locale, extrêmement fidèle qui lui donne « carte blanche » sur les menus. Les clients les moins fidèles y viennent une fois par mois.
3ème génération de cuisinier restaurateur
La grand-mère réalisait une cuisine bourgeoise d’après-guerre, le père Raymond, lui, a continué dans le même esprit avec l’apport d’une clientèle d’affaires. Philippe, quant à lui, a apporté sa vision de la cuisine en laissant une forte place à la cuisine moléculaire. Mais comment Philippe a-t-il commencé ?
« Mon père me poussait à faire un autre métier tout en me donnant un collier de boeuf à désosser quand je rentrais de l’école ». Diplômé d’une école de commerce parisienne, il fait ses armes dans le groupe Auchan puis devient directeur commercial d’une PME de sa région. En 1995, il a 30 ans et dit à son père « papa, je veux être apprenti cuisinier ». Il passe donc de directeur commercial à apprenti cuisinier.
Six mois en cuisine, il ne dit rien et observe. La première « autorisation » donnée par son père fut de changer les garnitures et