La Fédération de l’Industrie Hôtellière de Bretagne s’organise pour
défendre ses intérêts mis en cause par la marée noire de l’Erika. La
profession commençait déjà, au printemps, à sentir les effets de la
désaffection de la clientèle touristique. La baisse d’activité n’est pas uniforme dans la région et elle concerne aussi des secteurs non touchés par la pollution. Elle est par contre très forte dans le secteurs directement touchés, comme Belle-Ile, un effet accentué par la forte médiatisation dont a « bénéficié » cette île depuis le début 2000 : ici, la baisse serait de 70 %. Le pire est sans doute à venir, au cours de la saison estivale : c’est seulement à l’automne que l’on pourra mesurer l’ampleur du sinistre.La profession est donc mobilisée pour réclamer un train d’aides, par exemple une bonne couverture par le fonds d’indemnisation Fipol, des prêts à taux zéro (comme pour les victimes de la tempête), des allègements sociaux et fiscaux. Elle demande aussi des assouplissements vis à vis des saisonniers, avec une couverture complète de chômage technique jusqu’à la fin du contrat en cas de licenciement en pleine saison. Comme ceux du Grand Ouest, les hôteliers bretons ont l’intention de se porter partie civile.