Cette situation a fait l’objet d’un arrêt de la Cour de cassation le 19 octobre 1999. Une personne réserve par téléphone une chambre d’hôtel pour deux nuits en communiquant le numéro de sa carte bancaire : situation très courante. La cliente ne se rend pas dans l’hôtel : cela arrive. L’hôtelier utilise le numéro pour obtenir le règlement du prix des deux nuitées auprès de la banque de la titulaire de la carte : un litige en perspective. En effet, soutenant avoir effectué l’annulation en temps utile, la cliente tente d’obtenir la restitution de la somme. Le tribunal juge qu’elle n’a pas apporté la preuve de cette annulation. Un coup de téléphone ne laissant effectivement pas de trace et l’hôtelier contestant avoir reçu cette annulation en temps utile, le procès était perdu d’avance pour la cliente (dès lors du moins que celle-ci ne contestait pas, elle, avoir réservé). Force est de reconnaître que si l’hôtelier est parfois à la merci de clients indélicats, la réciproque existe aussi. Reconnaissons qu’il est difficile pour un client de se ménager une preuve facilement. Il lui est souvent impossible d’envoyer une lettre recommandée. Quant à la télécopie, encore faudrait-il qu’elle soit suffisamment perfectionnée pour conserver une trace sérieuse du document envoyé et la preuve de sa
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