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Philippe Legendre
Le Figaro lui-même ne ménage pas ses critiques à l’égard de la dernière version du Guide Rouge. Pour le quotidien national, «la liste des chefs de talent oubliés est longue et elle nous rappelle que le Michelin ne porte pas en lui la vérité qu’on lui accorde souvent. Le guide n’a plus le tranchant impérieux et indiscutable de naguère».
Ce qui frappe le plus dans la version 2003 du Guide 
Alain DucasseRouge est le nombre de grands chefs oubliés ou injustement sanctionnés. La perte de la seconde étoile par Dominique Bouchet au Crillon, Gérard Besson et Henri Faugeron ainsi que de l’étoile de J.-P. Billoux à Dijon est un message clair. Les grands techniciens, ceux qui font que la cuisine française est supérieure aux autres, n’ont plus la cote. Comment expliquer qu’un Dominique Bouchet qui a remporté le concours le plus 
Dominique Bouchetpopulaire et difficile de toute l’Asie puisse perdre sa seconde étoile ? D’autant que l’équipe de salle, en plus, est d’un niveau technique difficilement égalable. On est en plein cauchemar. Tout aussi irresponsable le barrage à la seconde étoile du Ritz de Michel Roth, du Majestic de Bruno Oger. Si les plus grands jeunes chefs français dans les plus belles maisons avec les meilleures équipes de salle n’atteignent pas les 
Thierry Contedeux étoiles, on
