
200 milliards d’euros : c’est le montant des marchés publics – entreprises d’Etat comprises – déclaré par Jean-Lou Blachier, médiateur des marchés publics. Selon les résultats d’une étude publiée par l’Observatoire Economique de l’Achat Public diffusée par Les Echos, environ 40 % des PME ont remporté les appels d’offres des collectivités territoriales supérieurs à 1 M€. Ce chiffre atteint 28 % pour les marchés de l’Etat. Cela pourrait notamment s’expliquer par le fait que l’Etat privilégierait les gros marchés plutôt que la signature de plusieurs petits contrats. Contrairement aux Français, les anglo-saxons soutiennent leur PME, ce qui leur a permis de développer des innovations, les rendant plus compétitives. Rappelons aussi que les marchés publics sont ouverts aux 27 pays de l’Union Européenne. Cependant la Commission Européenne privilégie le développement des circuits courts entre deux intermédiaires, ce qui devrait favoriser la multiplication des contrats de proximité qui ont pour vocation de soutenir l’économie locale. Le Code des marchés public s’est lui aussi assoupli en autorisant les collectivités à se fournir directement auprès des agriculteurs.
De son côté, Serge Doumain, directeur de l’Observatoire Economique de l’Achat Public, nuance les déclarations selon lesquels les PME seraient boudées par les marchés publics. En effet, selon les résultats publiés par son étude, plus de 60 % des appels d’offres des collectivités territoriales inférieurs à 230 000€ sont remportées par des PME. Afin de donner plus de chance aux PME d’être choisies, les marchés