La marée noire qui sévit sur les côtes atlantiques, et particulièrement en Bretagne, inquiète déjà les professionnels du tourisme, et notamment ceux du CHR. Le risque est évidemment l’annulation des séjours prévus, situation qui pourrait commencer à prendre effet dès les vacances de Pâques. L’incidence effective sur les trésoreries ne pourra être mesuré qu’à l’issue de la saison de l’été 2000. Les chambres de commerce de toute la façade atlantique, depuis la Bretagne jusqu’à la Charente-Maritime, doivent unir leur efforts pour défendre leurs commerçants, avec également le recrutement d’un avocat et le dépôt d’un dossier d’indemnisation après la saison. Léo Guézel, vice-président de la chambre de commerce du Morbihan, chargé du tourisme, insiste aussi sur le long terme. Il faudra plusieurs années d’investissement pour reconstruire l’image favorable que la région avait su se donner au prix de très longs efforts. En Bretagne, l’effet psychologique sera plus pervers qu’ailleurs en ce sens que le vacancier moyen voit la région comme un tout, avec une connaissance peu précise de sa géographie. Il y a vingt ans, lors de la catastrophe de l’»Amoco-Cadiz», seul le littoral nord-ouest (donc sur la Manche) avait été touché, mais, le tourisme de l’ensemble de la région avait été frappé. Cette fois, l’amalgame commence à se faire de manière inverse. La côte atlantique, donc au sud, subit la pollution, d’ailleurs en quantités pour l’instant limitées en volume, tandis que la côte nord, celle de la Manche, est totalement
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