Tel l’ancien transformeur électrique de Berlin ou les anciens abattoirs de Rome et Madrid, le Cent quatre fait partie de ces lieux qui connaissent à travers l’art une nouvelle vie. En effet, en 1905, la grande halle de ce quartier populaire abritait le service des pompes funèbres de la capitale. Au numéro 104 de la rue d’Aubervilliers, l’établissement est devenu un lieu de production artistique de la ville de Paris d’une surface de presque 40 000 m2. Dès l’ouverture du Cent quatre il y a deux ans, un café proposait une gamme de tapas et un plat du jour. Face au succès du lieu, un brunch est proposé les dimanches et des soirées musicales y sont organisées. Deux boutiques et une librairie viennent compléter l’offre commerciale du lieu mais la grande halle semblait encore bien vide cet été. Les Grandes Tables apparaissent comme le restaurant qui manquait au lieu. À la mi-septembre, alors que le Cent quatre accueillait son nouveau directeur, José Manuel Gonçalves, le restaurant ouvrait ses portes.
CUISINE ET ART
La concession du restaurant a été confiée par la ville de Paris à Fabrice Lextrait, Directeur Général chez l’architecte Jean Nouvel et passionné de gastronomie. Depuis quelques années, en cherchant à créer une alliance de l’art et de la restauration, il a développé le concept des Grandes Tables. On trouve déjà sur ce modèle les Grandes Tables de la Friche à Marseille, les Grandes Tables du Channel à Calais