Une partie non négligeable des financements qui ont permis aux frères Pourcel et à Olivier Château de se développer est venue d’un de leurs associés Bernard Chauvin, ancien propriétaire d’un gros laboratoire pharmaceutique et établi en Suisse depuis sa vente. Tout a bien marché tant qu’aucune difficulté n’apparaisse. Avec les problèmes du restaurant londonien dans lequel les associés étaient très engagés, Bernard Chauvin a pris le contrôle des murs du bateau amiral, le Jardin des sens. L’associé, qui a très mal pris le premier échec de l’équipe, a voulu se rattraper en fixant un loyer très élevé pour les exploitants. Le désaccord était consommé. Bernard Chauvin, devant le refus des frères Pourcel d’accepter un tel montant, les a assignés pour non-paiement des loyers. Et pour mieux enfoncer le clou, il se répand dans la presse régionale, attirant l’attention sur l’endettement du groupe. De quoi renforcer les chefs dans l’opinion qu’il vaut mieux être un super consultant qu’un investisseur. Autre sujet de réflexion : les sponsors et financiers amis qui aident les chefs à s’installer restent des financiers et ne sont pas, sur longue durée, plus tendres que les banquiers. En plus, ils ne craignent pas le scandale comme une grande banque (voir les tensions entre Marc Veyrat et ses banquiers il y a quatorze ans). Au contraire, ils peuvent s’en servir comme d’une arme contre des restaurateurs qui sont très sensibles à la rumeur. Pour ce qui est des Pourcel,
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