Quarante ans de trois étoiles au Michelin. Cela valait une fête. Paul Bocuse y avait invité les Bocuse d’Or ainsi que les restaurateurs de Tradition et Qualité et quelques amis.
Les triple étoilés n’affichaient pas de mines tristes même si le métier est de plus en plus difficile. Régis Marcon, le nouveau triple étoilé qui affiche complet durant toute la saison d’ouverture, côtoyait un Jacques et un Laurent Pourcel dont les affaires n’ont pas souffert de leur petit désagrément. Le temps des grands étoilés est loin d’être terminé, n’en déplaise à quelques chroniqueurs en mal d’idées nouvelles et d’annonces sensationnelles. Les quarante ans des trois étoiles de Paul Bocuse sont le symbole du poids de la pérennité dans la restauration. Mais le dynamisme de Paulo des bords de Saône, comme il se désigne lui-même, dans toutes les formes de la restauration, montre qu’il n’y a rien d’acquis, que tout change et que, même dans le monde de la grande tradition culinaire, l’adaptation permanente aux évolutions de la consommation et du marché est un impératif catégorique.