Hélène Luzin Bouthillier : Depuis le mois de septembre 2009, les ministres Hervé Novelli et Laurent Wauquiez vous ont confié « la mission Marcon », une mission sur le développement de l’apprentissage et de l’alternance dans les métiers de la restauration. Quels sont les grands points de cette mission ?
Régis Marcon : Le premier point de réflexion concerne l’attractivité du secteur. Réfléchir sur l’image du métier, les conditions de travail, les perspectives de carrière, la valorisation des métiers de salle qui sont souvent méconnus du public et qui n’ont pas toujours une bonne image auprès des jeunes. Sur le plan de la formation cuisine, je propose de l’élargir à d’autres types de restauration afin de permettre aux jeunes d’envisager un avenir professionnel avec plus de choix et de souplesse. Je souhaite soulever aussi le problème de l’hébergement dans ces métiers aux horaires décalés et trouver des pistes de solutions pratiques.
Le deuxième point porte sur la question relative au maintien des jeunes dans les entreprises face aux ruptures de contrat de travail le taux le plus important parmi les métiers. Nous allons mettre un certain nombre de dispositifs pour atténuer ce taux de rupture, des exemples ont déjà montré leur efficacité. La mission doit mettre en avant la revalorisation de l’activité de tuteur et des entreprises vertueuses en la matière. Le but est de mobiliser les entreprises autour de l’alternance en faisant des organismes de formation les leviers de cette