D’une part, la France doit supporter un taux de chômage élevé qui ne se résorbe pratiquement pas en surchauffe économique mondiale ; d’autre part, les entrepreneurs ne trouvent pas les salariés dont ils ont besoin. Entre les deux, il a été décidé que l’on devait bâtir une jonction à base d’éducation et de formation. Cela semble logique à première vue si le diagnostic de ce fossé est lié au manque de formation des salariés potentiels. Pour mettre en place cette jonction, les pouvoirs publics n’ont cessé d’accroître les sommes dévolues à l’éducation et à la formation. Mais, dans cette action constante depuis trente ans, les pouvoirs publics ont raisonné en termes de moyens, de budget à dépenser et non en termes de résultat. La culture du secteur public est totalement allergique aux appréciations de résultats. Pour un fonctionnaire, l’idée même d’avoir une partie, si minime soit-elle, de sa rémunération liée à ses résultats le met dans une attitude de blocage total. Dans le même temps, le secteur public s’arrogeait le quasi-monopole de l’éducation et de la formation par un très complexe système réglementaire à base de textes, de contrôles et de déclarations.
Formation et éducation n’ont vécu donc qu’au regard des dépenses, avec l’idée que plus on dépensait, plus on améliorait la qualification des individus.
Le budget des régions est consacré à 20 % à la formation et à 40 % à l’éducation (lycées).