Michèle Vételé s’est formée au métier de la salle lorsque, toute jeune mariée, son mari et elle avaient décidé de reprendre un restaurant près d’Angers, le Pigeon blanc. En accéléré, chez un professionnel patenté, elle apprit la gestion et la responsabilité d’une salle de façon pratique et accélérée. Le vin se révéla alors important car elle s’aperçut de ses capacités à percevoir les arômes et à les mémoriser. Un don qu’elle avait exercé enfant dans le jardin de sa mère avec les fleurs et les fruits cultivés dans la maison.
Sa curiosité la poussa à questionner en détail les représentants en vins qui, à l’époque, avaient une culture très frustre de la viticulture. « On ne parlait que très peu des cépages et des élevages réalisés par les vignerons et l’on n’essayait pas de décrire les vins », se rappelle-t-elle.
Le choc Puisais
Elle découvrit alors les séminaires de Jacques Puisais au Château d’Artigny. Son mari, qui avait quitté sa première affaire, s’était peu à peu lancé, à la Plaine-sur-Mer, dans une cuisine plus ambitieuse, allant effectuer des stages en hiver chez des grands chefs étoilés. Avec Jacques Puisais, elle rencontra des figures de la gastronomie et du vin comme Alain Senderens et Jean Bardet. Les réflexions d’Alain Senderens la marquèrent énormément et l’incitèrent à lire et à creuser encore davantage l’analyse des vins. « J’avais de grandes facilités d’analyse et de mémorisation mais ce n’était pas suffisant, il fallait organiser tout cela