Décidément, François Simon n’a pas la cote auprès des chefs. Des lettres indignées arrivent au Figaro et circulent dans les cuisines.
Ses articles dans Le Figaro Magazine ont de quoi agacer fortement la profession. Dans le plus pur style de la presse à ragots, où l’on essaie de racoler le lecteur par des histoires peu reluisantes, le rédacteur étale les salaires des plus grands chefs de façon à ce que cela paraisse scandaleux. A se demander s’il ne les trouve pas trop importants par rapport au sien. En effet, François Simon a une piètre opinion des chefs de cuisine, et cela en arrive même au mépris.
Une semaine avant, il écrivait, toujours dans Le Figaro, que l’élection du Chef de l’Année par les chefs eux-mêmes correspondait à faire écrire un traité d’ornithologie par des oiseaux. Comment peut-on être aussi méprisant envers les personnes qui constituent son milieu de travail ? Comparer les chefs à des animaux aussi mal placés dans l’échelle de l’évolution relève de l’insulte la plus basse. Mais de tels propos sont cohérents avec le niveau d’élévation de ses articles, comme celui où il essaie de démontrer que le monde des chefs est fait d’inimitiés, de jalousies, de ragots et de propos mal intentionnés.
Le monde des chefs et de la restauration est un monde dur où l’on demande l’excellence avec des marges réduites du fait de l’importance de la main-d’oeuvre dans la structure de coût. Malgré cela, il garde