Coup de théâtre, le 11 janvier dernier, lors de la réunion de la Commission mixte paritaire sur la RTT : l’UMIH, le GNC et la Fagiht quittent la table de négociations. C’était pourtant la réunion de la dernière chance… Finalement seul le texte qui avait été présenté, au début décembre, par le SFH (Syndicat Français de l’Hôtellerie) et le SNRLH (Syndicat National des Restaurateurs, Limonadiers, Hôteliers) restera en discussion et il est désormais également soutenu par la CPIH (Confédération des Professionnels de l’Industrie Hôtelière) et par l’Upac (Union professionnelle artisanale de la cuisine et de la restauration française).
Ce texte prévoit un passage aux 35 h en 2 étapes. La première étape permettrait d’atteindre les 39 h à l’horizon 2002-2004, suivant la taille des entreprises. Ensuite, si le gouvernement accepte de réconduire les aides Aubry jusqu’aux 35 h, la profession évoluerait vers le droit commun à l’horizon 2 005 – 2 007. Une mesure suspensive prévoit d’ailleurs que : « au cas où des mesures d’accompagnement ne seraient pas accordées…, le calendrier de réduction du temps de travail en dessous de 39 h ne serait pas mis en place. »
Et cette mesure suspensive est au coeur du débat. « Il faut être naïf pour penser que cette clause suspensive s’appliquera », lance André Daguin président de l’UMIH. « A partir du moment où le processus sera enclenché, rien ne l’arrêtera. » Mêmes critiques du côté de la FAGIHT. « C’est une trahison », lance Jacques Jond président de