Benoit Sarthou fit ses études hôtelières à Biarritz, puis à Talence. Sa mère tenait la Taverne basque à Saint-Jean-de-Luz. C’est un basque «pur jus», un enfant de Saint-Jean-de-Luz parti un temps travailler à Paris, mais qui très vite fut rappelé par sa terre natale. En 1996 (il a 24 ans) il quitte Paris, où il a travaillé durant 4 ans, pour venir épauler sa mère en cuisine.
Il restera à la Taverne Basque jusqu’en 2001. Puis, épuisé par le rythme d’une maison qui ne désemplissait que pour mieux faire le plein (jusqu’à 100 couverts par soir), il décide de tout arrêter. Après une année sabbatique, dont 6 mois passés en Inde, il pose ses casseroles au Moulin d’Alotz.
Ce moulin, il le connait bien puisqu’il y venait fêter ses anniversaires lorsqu’il était adolescent. La maison a trente-cinq ans et jouit d’une belle réputation dans la région, mais surtout, elle est à taille humaine avec peu de tables mais beaucoup de charme.
Le moulin du XVIIIème siècle est perdu sur les hauteurs de Biarritz. Il faut emprunter des petites routes sinueuses pour l’atteindre. Cette situation géographique pourrait faire passer l’endroit pour un lieu complètement isolé, mais ce n’est pas le cas ; il se trouve en fait au centre d’un triangle d’or ; à 10 minutes à peine des centres-villes de Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Bayonne.
Petit mais complet
Et puis, cette situation excentrée plaît à Benoît Sarthou : «ici, les clients se déplacent rien que pour