De tout temps, les anciens savaient qu’en années sèches, les grains de raisins, petits comme des micocoules donnaient toujours une récolte inférieure au volume prévu, mais un vin meilleur que d’habitude. C’était l’année où il fallait conserver des bouteilles de vin cachetées à la cire pour les baptêmes et les mariages à venir et où on se référait de la «cartagène».
2002, comme 1995 est une de ces années où les baies de raisin, plus petites que les années précédentes, très concentrées et particulièrement savoureuses, permirent pour l’Hérault et en Languedoc, l’élaboration de cuvées prometteuses.
Déjà, dès le débourrement, le manque d’eau dans les sols après un hiver sec, avait imposé à la vigne la réduction de la taille des grappes. Par la suite, en juillet, le rationnement sévère de la vigne en eau du sol et les périodes de forte évaporation par vent du nord ont limité définitivement leur diamètre. Les pluies tardives de fin août-début septembre furent plus modérées et bénéfiques à la grande majorité du vignoble.
Au final, le fruité est très présent, les tannins moins agressifs, plus soyeux et mieux fondus que d’habitude, l’alcool équilibré, les couleurs intenses et soutenues, les arômes multiples et complexes… On devine déjà des évolutions vers des arômes de laurier à olives noires dans les grenaches, des arômes de cannelle à cade et boules de genièvre écrasées pour le mourvèdre et des arômes de résine de pin et