Les éditions Hermé viennent de publier l’ouvrage de Jacques Puisais, intitulé « La tonnellerie, un art au service du vin ». Un beau livre, qui
reprend toute l’histoire de la filière, de l’arbre au tonneau : la réalisation du fût, la cuve, la barrique… L’ouvrage est précis et richement illustré, avec à la fin un chapître sur ce qui a changé : « Nous avons demandé à Monsieur Christian Radoux, ce qui avait changé dans ce métier de tonnelier, au cours de ces dernières années. Voici ce qu’il nous a confié. Hier, le tonnelier achetait son bois au merrandier, qui assurait la préparation après l’abattage. Aujourd’hui, certains tonneliers ont intégré toute la filière de la forêt au fût terminé. Hier, le tonnelier fabriquait entièrement le fût à la main., il lui fallait 10 heures. Aujourd’hui, il faut de 2 h 30 à 3 h pour faire un fût, avec des machines qui évitent la pénibilité. Hier, l’objectif du tonnelier était de faire un contenant solide pour contenir uniquement un liquide. Aujourd’hui, la science fait progresser; les tonneliers deviennent apporteurs d’arômes. » Rappelons que dans l’après-guerre, la tonnellerie regroupait quelques 16 854 ouvriers, qui fabriquaient 300 000 fûts. Aujourd’hui, la tonnellerie emploie 1074 personnes, qui produisent 400 000 fûts.