Georges Golan : Vous n’êtes venu à la critique gastronomique qu’après différentes expériences. Comment vous est venue cette vocation ?
Jean-Claude Ribaut : Je suis né du côté de Valence à une époque où le rutabaga était un mets recherché. Comme je suis du côté droit de la vallée du Rhône, je suis plus proche de la caillette de l’Ardèche, d’où une inclinaison pour la cuisine du terroir. J’ai passé mon adolescence dans le midi et j’ai eu le grand bonheur d’avoir été lycéen à Aix-en-Provence. J’ai été très tôt attiré par l’archéologie, ce qui m’a poussé à suivre des études d’architecture. Cela m’a permis, durant plusieurs années, d’être l’assistant du responsable des fouilles de Glaenum, site archéologique entre Arles et Avignon. J’étais tout proche de Baumanière. Je suis architecte DPLG inscrit à l’Ordre des architectes et cela aurait dû être ma seule activité. Pourtant, très tôt, la presse et l’écriture m’ont attiré. J’ai écrit mes premiers papiers dans le quotidien Combat, sur des sujets archéologiques. Je me suis occupé, en plus de chantiers d’architecture, de la Maison de l’architecture et j’ai conseillé durant vingt-cinq ans les présidents de l’Ordre des architectes. Cela m’a amené à créer deux revues d’architecture. Dans ce contexte, la revue Le Moniteur des travaux publics qui avait créé un supplément m’a demandé de m’occuper de la rubrique gastronomique. Ce fut dans les années 1980 que j’ai débuté mon métier actuel. Mais,