Après les incidents dans les banlieues, la presse ne tarit pas de diagnostics sur le malaise de la jeunesse. La non-qualification des chômeurs ne suffisant plus à émouvoir les lecteurs, c’est le chômage des » bac + 5 » qui est mis en exergue. Mais si de nombreux jeunes diplômés ne trouvent pas d’emploi au niveau de leur attente, ce n’est pas dû à une déficience de l’économie. Cela est dû aux diplômes eux-mêmes, et à l’inflation de formations inadaptées, aux contenus flous, que les universités se sont mises à dispenser à partir des années 1980. A baisser le niveau du bac, puis celui des maîtrises et enfin des DESS, on se retrouve avec des bataillons de psychologues et de diplômés en communication dont le diplôme ressemble aux assignats de la Révolution française, ne valant que très peu de chose. Ces diplômés que l’économie marchande ne peut intégrer sont alors pendus aux basques de la fonction publique qui se sent obligée de créer des emplois dont l’utilité est loin d’être évidente, et qui pèsent sur le budget des collectivités.
Au lieu de former d’inutiles diplômés de sciences humaines, c’est vers les métiers qu’il aurait fallu orienter toute cette jeunesse désoeuvrée qui n’accepte plus le vrai travail, celui qui n’est pas un jeu et qui est pénible. D’où l’importance de diplômes réellement reconnus par les professionnels