Le 23 novembre 2001, Jean-Luc Rabanel invitait la presse pour l’ouverture du « Bistrot d’à-côté », mitoyen de son restaurant gastronomique Côté Garonne (voir Le Chef n° 137). Deux mois plus tard, le 30 janvier dernier, les dirigeants du groupe Acces Industrie, principaux actionnaires de la SA Côté Garonne, indiquaient que « Jean-Luc Rabanel a quitté ses fonctions de président du conseil d’administration… Actuellement fermé, le restaurant gastronomique Côté Garonne réouvrira pour la saison 2002 ».
Cette nouvelle a été perçue comme un coup de tonnerre dans le ciel de Tonneins, gros bourg du Lot-et-Garonne. « Je suis encore sous le choc. L’affaire est entre les mains de mon avocat », déclare Jean-Luc Rabanel qui se dit « stupéfait ».
Pascal de Sermet, directeur général d’Acces Industrie, donne deux explications : « Les collaborateurs de Jean-Luc Rabanel nous ont fait part de leur démotivation due à une pression énorme imposée par le chef ». La situation financière de l’entreprise est également entrée en ligne de compte : « Nous voulions un retour à l’équilibre en 2002, après un déficit de 198 183 euros en 2001, soit 40 % du chiffre d’affaires. Les propositions de Jean-Luc Rabanel ne nous ont pas paru satisfaisantes ». En 2001, la brasserie a réalisé un chiffre d’affaires supérieur à 46 000 euros en deux mois et demi (ouverture mi-cotobre), l’hôtel a atteint les 30 490 euros, avec cinq chambres, et le restaurant gastronomique a régressé, passant de 411 612 euros en 2000 à 396 000 euros en 2001. Jean-Luc