
La Fédération Nationale des Boissons s’oppose vivement au projet d’augmentation de la taxation sur les bières, et explique son positionnement par la lettre suivante :
« La catégorie des bières, premier produit livré par les entrepositaires-grossistes dans les Cafés-Hôtels-Restaurants (CHR), représente 40 % de leur chiffre d’affaires. Elle constitue également plus du tiers du revenu global de l’activité boissons des 220 000 CHR que compte notre pays, eux-mêmes clients des entrepositaires-grossistes.
En un mot, la bière contribue à soutenir fortement un secteur d’activité en grande difficulté.
Pourtant, et alors que le marché est fragile – la consommation a baissé de 38% en volume depuis 1976, notre pays étant désormais l’avant-dernier pays consommateur en Europe, avec moins de 30 litres par an et par habitant –, la bière demeure fortement taxée puisque les recettes des droits d’accises se sont élevées à 337 millions d’euros en 2010. En outre, depuis 2009, les droits d’accises sur la bière sont indexés sur l’inflation, et augmentent donc régulièrement (+1,5% en 2012 ; +2,1% prévu en 2013).
Dans ce contexte, et alors que la profession des entrepositaires-grossistes, qui emploie 9 000 salariés, subit déjà, trop fortement ces dernières années, les augmentations de la fiscalité locale ou nationale, auxquelles se rajoutent les augmentations des taxes associées aux boissons et celles liées aux coûts de transport, une forte hausse des droits d’accises sur la bière ne pourrait qu’avoir