L’Italie comme la France découvre que l’hôtellerie restauration est un marché mondial avec une véritable concurrence internationale. Avec une chute prononcée de la fréquentation touristique de près de 20% dans certaines zones (hors les grands centres culturels), l’Italie s’est vu préférée par les touristes allemands, la Croatie et les îles grecques dont les prix sont bien inférieurs et l’accueil largement comparable. Les côtes françaises ont déjà ressenti ce début de désaffection avec un glissement de la clientèle vers l’Espagne. Le tourisme d’été subit progressivement le même sort que le tourisme d’hiver/printemps : une recherche géographiquement assez large de la destination correspondant au meilleur qualité / prix. Le prix du transport ayant fortement chuté depuis une dizaine d’années, la concurrence entre les destinations assez éloignées est devenue une réalité. Les côtes françaises et italiennes en sont les principales victimes au profit des côtes Sud et Est de la Méditerranée, Turquie, Grèce, Croatie, Maroc, Tunisie, Chypre. L’hôtellerie et la restauration, liées au tourisme ne sont plus à l’abri de leurs frontières, elles sont en passe de devenir des produits aussi concurrencés que l’automobile ou l’électroménager. Cette situation concurrentielle mondiale n’est pas réservée aux grands groupes hôteliers. Chaque hôtelier et chaque restaurateur y est impliqué. Mais la faible compétitivité économique d’un pays dépend largement de ses structures de coût et les hôteliers français et italiens ne peuvent être retenus responsables de leur fragilité concurrentielle. Le débat sur les
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