Lorsque l’on entend les déclarations outrées du Premier Ministre ou du Ministre des Finances face à la grève de la TVA, on comprend qu’il existe une justice à deux vitesses. Depuis plus de trente ans, les agriculteurs se livrent à des actes de destruction et de violence sur la voie publique et ne sont inquiétés qu’en cas de multi-récidivisme. Les routiers, les agents de la SNCF et des transports aériens sont en mesure de prendre en otage tout un pays sans être critiqués. La quasi-totalité des agents de l’Etat se livrent à des grèves répétitives sans être inquiétés et ces grèves se déroulent dans la violence si elles ne sont pas suivies, comme à la Poste par exemple. A-t-on entendu un Ministre s’insurger devant le scandale des postiers grévistes qui imposent par la force le blocage des tris postaux ?
Et lorsque les restaurateurs demandent la justice fiscale, et non le relèvement de revenu par ponction sur le niveau des taxes, ils sont traités comme des délinquants.
Où va une société où les moins actifs imposent leur loi par la violence et où les plus actifs sont traités comme des déviants ? Elle va inéluctablement vers son appauvrissement et son déclin. L’hôtellerie restauration est un des secteurs les plus dynamiques du pays en terme de devises et d’emploi. La grève de la TVA est une des rares grèves juste que le pays ait connu. C’est pour cela peut-être qu’elle dérange les dirigeants