Hyperactif, mais d’apparence calme, discret et presque timide, mais aussi solide et tenace, Antoine Soave parle volontiers de la solitude de son enfance avant de connaître un parcours ponctué de gens intéressants qui lui ont tendu la main.
Parisien de naissance, lycéen à Auxerre, c’est au détour d’une «Saint Vincent Tournante» à Chablis qu’Antoine Soave s’est laissé prendre par la passion du vin, à l’âge de 18 ans, alors qu’il se destinait à préparer le concours d’entrée à Sciences-Po. Il entre alors à l’Ecole d’Oenologie de Beaune pour 3 ans et profite de ses week-end pour travailler chez les vignerons et se faire de l’argent de poche, mais surtout pour «vivre» les plantations, les labours, la taille, les assemblages, les filtrations, les mises en bouteilles et la vente au caveau. Diplômé en 1993, il part à Chateauneuf du Pape effectuer ses premières vinifications au Château La Nerthe, mais retourne à ses premières amours, les vignes de Chablis, au domaine Daniel Defaix. Durant un an, il y travaille 7 jours sur 7, quand l’envie de devenir prêtre le détourne de la vigne. Daniel Defaix le conseille, le met en relation avec le curé de Chablis et les Bénédictins, tout en le gardant comme oenologue et maître de chais. Mais Antoine Soave quitte le domaine bourguignon un an plus tard pour devenir assistant de paroisse en 1995, à l’Eglise de Saint-Paul de