A la mi-novembre 2002, le groupe Accor avait annoncé sa volonté de quitter les Antilles. Dans un courrier adressé par Gérard Pélisson, co-président d’Accor, à un proche du Président de la République, Accor s’estimait convaincu de «l’impossibilité pour une entreprise privée d’hôtellerie et de tourisme de rentabiliser, même très modestement, un investissement, quelles que soient les mesures d’aides possibles apportées par l’Etat.» Dans les 3 dernières années, l’activité aurait baissé de 10 à 20 %, notamment à cause de la concurrence de Saint-Domingue et de Cuba. Mais fin novembre, le Secrétaire d’Etat au Tourisme Léon Bertrand a assuré que le groupe était prêt à revenir à la table des négociations, à condition que le climat social s’améliore Outremer. A la Martinique, le tourisme représente 7 % du PIB et en 2 001, cette île a reçu un peu plus de 506 000 touristes de séjour, dont environ 90 000 Domiens basés en métropole. Des chiffres qui s’inscrivent en recul par rapport aux années précédentes. En 1998, la Martinique avait par exemple accueilli un million de touristes. La baisse s’explique notamment par un effet de prix. Cuba et Saint-Domingue sont moins chers. En effet, le coût de la main d’oeuvre s’établit en moyenne à 1500 euros par mois aux Antilles, contre 130 euros dans les Caraibes. Pour s’en sortir, certains professionnels limitent le personnel, ce qui se traduit par moins de services et donc aussi moins
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