Si, traditionnellement, l’inspecteur du travail est chargé de faire appliquer les textes officiels, en matière de conditions de travail et de protection des salariés, il est également missionné, ce qui est parfois méconnu, pour renseigner et conseiller les employeurs et les salariés. Davantage, il peut aussi jouer le rôle de conciliateur lors des négociations des conventions collectives ou dans les conflits collectifs, voire même d’arbitrer en cas de difficultés au moment de la nomination des représentants du personnel.
L’inspecteur du travail a le pouvoir d’intervenir dans plusieurs grands secteurs de l’emploi, tels la durée du travail, les conditions d’embauche des jeunes, le règlement intérieur, la mise en place des institutions représentatives, le licenciement des salariés protégés et les désaccords entre le médecin du travail et l’employeur sur l’aptitude d’un salarié. Mais certaines décisions ne lui incombent pas et sont dévolues au directeur départemental du travail ou au directeur régional du travail, par exemple pour tout ce qui intéresse les dérogations à la durée maximale du travail, l’hygiène et la sécurité…
D’abord, l’inspecteur du travail est obligatoirement indépendant de tout changement de gouvernement et par rapport au secteur privé. Ensuite, il n’a pas le droit d’avoir un quelconque intérêt dans les entreprises placées sous son contrôle, sans oublier qu’il a aussi une obligation de confidentialité sur la source des plaintes. Ainsi, il n’est pas autorisé à révéler à l’employeur que
