Au moment où les débats sur le référendum concernant la constitution européenne s’intensifient et où la raison (pour l’Europe et sa constitution) est opposée au sentiment de peur (refus de la constitution et refus de davantage d’Europe), les patrons et dirigeants de la restauration française sont dans une situation de choix difficile. En effet, notre secteur économique illustre bien le niveau de faiblesse dans lequel se trouvent les Etats nationaux dans l’Union Européenne. Un Président de la République qui promet, jure, s’engage à plusieurs reprises pour une mesure attendue, nécessaire, n’est pas capable de la tenir car il n’en a pas le pouvoir. Avec la tragi-comédie de la TVA en restauration, l’architecture européenne démontre la nocivité de ses effets sur la communauté nationale. Mais l’Europe a tellement d’avantages, plaide-t-on.
Pourtant, les touristes ne choisissent pas leur destination en fonction de l’appartenance à l’Union Européenne : les Suisses, qui ne font pas partie de l’Union Européenne et n’ont pas de monnaie commune, ne sont pas des clients qui ont disparu avec l’avènement de l’Europe. Les Allemands ne sont pas des touristes plus assidus depuis l’avènement de l’Europe. Non, l’Europe n’a pas plus d’effets positifs que négatifs pour la restauration et l’hôtellerie françaises. Bien au contraire.