Le ministère de l’Emploi, celui du Commerce et de l’Artisanat et les organisations professionnelles financent une campagne pour inciter les jeunes à rencontrer les professionnels artisans et des métiers de bouche. Et toute la presse d’applaudir sans réfléchir un instant. A qui la faute si les jeunes n’ont pas rencontré les professionnels avant ? C’est au coûteux système d’éducation que revient la tâche de former les jeunes à un futur emploi. L’Etat n’a cessé d’affaiblir l’apprentissage au profit des lycées hôteliers.
Si les jeunes, après plusieurs années dans un lycée hôtelier, n’ont pas rencontré les professionnels, c’est que quelqu’un n’a pas fait son travail. Comme d’habitude, l’Etat se saisit d’une activité, veut la gérer lui-même, dépense beaucoup plus d’argent que prévu pour le faire, n’atteint pas les objectifs qui étaient atteints par ceux qu’il a remplacés et invente, pour justifier son incompétence, des moyens dispendieux qui vont théoriquement résoudre le problème.
La campagne bidon de Martine Aubry n’aura pas plus d’efficacité que le reste de son action. Mais elle permettra de dépenser plus de 50 millions de francs qui ne seront pas perdus pour tout le monde.