Les médias nationaux ont entamé une grande campagne de communication pilotée par le gouvernement pour inciter les entreprises à accentuer leur effort de formation au bénéfice des salariés et des nouveaux embauchés les moins qualifiés. Cette formation doit inclure en fait l’alphabétisation et les rudiments du calcul.
Il y a là un aveu d’échec majeur d’une part et, d’autre part, un cynisme étonnant. Avec une des plus fortes dépenses publiques en éducation par habitant, la France devrait éviter de se trouver dans une situation de blocage économique du fait d’une alphabétisation insuffisante. Mais avoir le culot de faire rattraper ses déficiences par les entreprises privées, accablées de charges – celles qui servent entre autres à payer le budget de l’Education Nationale – relève d’un extraordinaire cynisme.