Deux grandes nouvelles ont surpris les journalistes les semaines passées. La croissance au troisième trimestre a été nulle contre toute prévision, et les entreprises du CAC 40 ont affiché des bénéfices records alors que le pays a une activité économique très faible depuis le début de l’année.
Premier paradoxe qui n’en est pas un : après recherches, les statisticiens se sont aperçus que l’impact du lundi de Pentecôte travaillé (même à 50 %) avait eu un impact non négligeable sur l’activité du second trimestre. Pour cette raison, le troisième trimestre n’enregistrait pas de croissance. On vient de redécouvrir que la croissance est issue du travail et que lui seul génère de la richesse et de l’emploi. Si un seul jour travaillé à moitié a un tel impact sur une année, comment peut-on encore dire que les 35 heures et leur accumulation de jours de RTT ont été digérées par les entreprises françaises qui en ont profité pour gagner de la souplesse? Il serait très possible que la France affiche la même santé économique que les Etats-Unis si elle supprimait davantage de jours de congé.
Les entreprises du CAC 40 affichent des profits records non pas en refusant de distribuer aux salariés français le fruit de leur travail. Elle leur a donné beaucoup plus sous forme de réduction d’horaires, jours de congés et charges qui servent à leur garantir un niveau de couverture santé exceptionnel. Ces entreprises réalisent leurs profits sur les marchés