Michel Bruneau a décidé de changer de vie en quittant son restaurant caennais La Bourride qu’il avait porté jusqu’au sacre de la 2ème étoile en 1989, sept ans après son installation, c’est-à-dire, il y a maintenant 21 ans en 1982. Mais point de nostalgie pour ce jeune homme de 54 ans qui vient de se réinjecter du sang neuf de cuisinier en rejoignant La Mère Poulard au Mont Saint-Michel que possède Michel Vannier. C’est par ailleurs à ce même Michel Vannier qu’il a vendu son restaurant. S’il est logique, étant donné le caractère entier du personnage, que son rôle de conseiller exercé auparavant auprès de La Mère Poulard l’ait amené à y prendre davantage de responsabilités, on pourrait tout de même s’étonner de le voir ainsi délaisser La Bourride pour lequel il s’est si investi et qui a tellement apporté à la gastronomie normande. Mais pour Michel Bruneau, rejoindre à plein temps La Mère Poulard, c’est aussi retrouver le plaisir du cuisinier en étant libre des contraintes du gestionnaire. Pour lui, cela va être par exemple l’occasion de s’adapter à une clientèle plus grand public, en rendant «plus de gens heureux», et de bâtir du haut du Mont Saint-Michel, une cuisine qui tire ses richesses de la Bretagne et de la Normandie. Alors qu’il laisse les rênes du piano à son second Cédric Ménard à son ancien restaurant rebaptisé Le P’tit B, Michel Bruneau va amener ses recettes, son exigence
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