Surfant sur la vague de catastrophisme, un certain Dominique Lacout vient de faire publier aux éditions Jean-Paul Rocher un livre au titre racoleur, Le Livre Noir de la Cuisine Française. Présenté sous une forme de dictionnaire, l’auteur, au gré de mots clés de l’alimentation et de la cuisine, peut y délivrer le fruit de son idéologie écologiste gauchiste. Admirateur des anarchistes, il a pris comme nouvelle figure de proue José Bové et, sous des allures bien informées, il assène un catéchisme vert qui tente de faire cause commune avec la gastronomie terroir. Tout ici est pétri du mythe du bon sauvage et de l’apologie d’un passéisme idyllique. Pourfendeur de la productivité, l’auteur oublie tout simplement que cette productivité agricole a seule permis d’atténuer la cherté des produits et que sans elle on retourne à la pauvreté du plus grand nombre. Mais en fait, l’auteur est un intellectuel qui a sûrement des revenus élevés car, en donnant ses adresses personnelles, il semble ne s’adresser qu’aux personnes bénéficiant d’un revenu minimum de 50 000 F par mois. Un sommet de son action de désinformation se trouve dans l’article consacré à Danone. Sous une façade très didactique et objective, l’auteur mélange marques, entreprises, représentation commerciale d’entreprises étrangères et annonce des contre-vérités irritantes. Tout cela pour se faire le pourfendeur des grosses entreprises. Malgré toutes les réalités, Marx en France n’est pas mort ni son cortège d’enfants de choeur,
