
L’écotaxte, ou taxe poids-lourds, devrait être appliquée au 1er octobre prochain. La « loi carbone » s’appliquera à tous les véhicules de transport de marchandises dont le PTRA (poids total roulant autorisé) ou le PTAC (poids total en charge autorisé) est supérieur à 3,5 tonnes. Elle concernera donc 800 000 camions dont 600 000 sont immatriculés en France. Les camions seront taxés, vides ou chargés, dès lors qu’ils emprunteront le réseau écotaxe. Les grossistes voient là un nouveau coup de massue pour la restauration commerciale. Car si cette nouvelle taxe sera payée par les transporteurs, ces derniers refusent d’être seuls à s’en acquitter. Le gouvernement les a donc écoutés et autorisés à répercuter un pourcentage de leurs frais sur ceux qui leur confient le transport. Un système totalement déconnecté de la réalité, selon Philippe Barbier, président de Pomona. « Le montant qui sera facturé aux chargeurs sera disjoint de ce que les transporteurs payeront réellement pour cette taxe. Ils factureront ce taux même s’ils n’empruntent pas de route écotaxée. Le gouvernement a fait ce choix pour calmer les transporteurs mais tout cela n’est pas très juste pour les chargeurs et le client final. Tout ce qu’on nous livrera sera écotaxé, ce qui augmentera sensiblement nos coûts d’exploitation. Dans un souci d’équité, nous aurions dû nous aussi bénéficier d’un système de répercussion ». Quant aux collectivités et aux marchés publics, qui ont pour la plupart des contrats avec des prix fixés