Il est rare de trouver un organisateur de réception dans les concours de cuisine. Pourtant, Laurent Lapierre, bien que patron d’une entreprise florissante, a tenu à faire les éliminatoires du Bocuse d’or. Une preuve d’enthousiasme pour son métier et de technicité aussi. Patron et technicien, de quoi continuer à emmener son équipe dans des contrats complexes. Laurent Lapierre aurait dû rester dans les grandes brigades mais le hasard en a voulu différemment. Fils d’un cuisinier expatrié à Londres ayant servi le Premier ministre, Laurent est retourné au Puy-en-Velay où ses parents reprirent un restaurant et une maison de traiteur (Restaurant Lapierre).
Baigné dans la restauration, il fut envoyé, à 14 ans et demi, à Paris chez Guy Legay, au Doyen, débutant en pâtisserie comme le recommandait ce grand chef formateur. Il resta avec F. Trosselier au Doyen puis passa son CAP au Café de la Paix. Il repasse chez Guy Legay, alors au Ritz, pour finir sa formation, puis, après son service national rue Saint-Dominique, il part en Bretagne à la Caravelle où il brûle les étapes du fait de son excellente formation. Sa femme le pousse à revenir à Paris où il retrouve Jean-Marc Delacourt qui dirigeait la cuisine de l’Apollinaire, boulevard Saint-Germain. Mais alors qu’il se sentait bien dans ces grandes brigades, son épouse l’incite à reprendre une affaire qu’il trouve à Nanterre. Une location gérance qu’il fera passer de 15 couverts jour à 150 couverts jour, le Faisan