Les éditions Manucius viennent de republier «Les dons de Comus», un ouvrage qui date de 1742 et qui n’était plus disponible depuis près de deux siècles. Ce traité, signé par François Marin, est l’une des oeuvres magistrales de la gastronomie du XVIII ème siècle. Il comprend quelques 2 300 recettes, qui ne manqueront pas d’intéresser les chefs. La préface est signée par Silvano Serventi, historien des pratiques alimentaires. «Dans la bibliothèque culinaire de la France, le XVIIIème occupe une place de premier plan… Les choses avaient pourtant mal commencé. Frappée de stérilité pendant tout le premier tiers du siècle, qui ne voit paraître aucun livre de cuisine nouveau, l’édition culinaire semble, à partir de 1739, vouloir mettre les bouchées doubles… Un léger frémissement secoua la torpeur routinière de l’édition française, en 1738, avec la publication du «Festin joyeux ou la cuisine en musique», petit ouvrage amusant dans lequel les recettes étaient mises en musique. Mais c’est bien l’année 1739 qui sonne le réveil… Coup sur coup furent publiés à Paris, cette année là, le Nouveau Traité de la cuisine, attribué à Menon et les Dons de Comus, livre qui selon divers témoignages serait l’oeuvre de Marin, cuisinier de la duchesse de Gesvres, passé ensuite au service du maréchal de Soubise, en qualité de maître d’hôtel. L’année suivante, paraissait, à Amsterdam et à Paris, le cuisinier gascon… Puis, en 1746 était édité La cuisinière bourgeoise… Dès
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