Alain Ducasse dont la stratégie est d’être toujours choyé par les médias a de quoi se réjouir cet été. Il fait la première page du très sérieux hebdomadaire Le Point, avec un article de 9 pages. Un traitement uniquement réservé aux grands hommes politiques ou culturels; rares sont les grands patrons d’industrie ou les grands financiers qui en ont eu tant. Cela n’améliorera pas l’ego du chef. Il faut reconnaître qu’en quelques mois, il a ouvert plusieurs Spoon Ile Maurice, Londres, Tokyo, qu’il a enregistré un net succès avec son Bar & Boeuf de Monaco et surtout qu’il a ouvert ce qui risque d’être (enfin) une réelle réussite de gestion : un restaurant à son nom à l’Essex House à New York (en remplacement de l’ancien restaurant Les Célébrités). Alain Ducasse qui a été perçu comme un des plus grands mondiaux aux Etats-Unis, avant de l’être en France a su séduire les Américains, non seulement par son côté star contemporaine, mais aussi en sachant les flatter et en comprenant bien leur mentalité. Des qualités d’entrepreneur international. Quant à la décision du tribunal d’Aix-en-Provence, qui le prive de l’usage commercial de son nom pour le moment, cela bénéficie encore un peu plus au bruit médiatique fait autour de lui et à son image. Mais comme cette décision d’appel n’est pas suspensive, ses deux ex-associés qui pensent se rémunérer davantage par ce procès que par leurs
