Cet enfant de la mer si attaché à son port de La Rochelle est un chef heureux. Mais préoccupé. Depuis plusieurs années, Christopher Coutanceau tente d’alerter l’opinion publique sur les dégâts au quotidien de la surpêche et les conséquences subies par les artisans de tous les métiers, vivant de la pêche le long de la côte Atlantique. Pour sensibiliser la profession et le grand public, le chef doublement étoilé cherche à financer une série documentaire qui a pour nom Pour une pêche saine, sauvage et durable.Pourquoi cet engagement vous tient-il tant à cœur ?
Christopher Coutanceau : Tout simplement parce que je suis un passionné et un fervent pratiquant de la pêche. Il y peu, j’ai participé au Grand Pavois Fishing, une compétition de pêche du bar où j’ai terminé à la seconde place. Dès l’âge de 3 ans, j’accompagnais mes parents à la criée et, aujourd’hui encore, j’y vais tous les jours car 98 % de ma cuisine est composée de poissons. Chaque matin, je constate qu’il est de plus en plus compliqué de trouver des espèces de poissons pêchés à la ligne. Je vais vous donner un exemple signifiant : il y a 5 ans, les ligneurs trouvaient proches de la côte, des bars de 4 kilos environ. Aujourd’hui, ils doivent aller de plus en plus loin pour trouver des espèces qui pèsent… 1,5 kg ! Dans l’Atlantique, 40 % des ressources sont surexploitées. Si rien n’est fait,
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