Redonner ses lettres de noblesse à une viande d’exception

LE CHEF

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Que cache la dénomination Noir de Bigorre ? Un porc autochtone, emblématique du Piémont pyrénéen qui, sans le courage et la détermination d’une poignée d’irréductibles, était promis à une disparition certaine. De ce combat, renaît de ses cendres le Porc Noir de Bigorre dont la viande fraîche et le jambon, à la saveur unique, sont en passe d’obtenir chacun leur AOC.De race pure gasconne, le Porc Noir de Bigorre fut l’un des piliers des Pyrénées. « Il ne coûtait rien car il vivait et se nourrissait dehors ! », rappelle Armand Touzanne directeur du Consortium du Noir de Bigorre. «  Avec l’avènement de la société industrielle, l’animal ne correspondait plus aux besoins. » En effet, gras, lent, inadapté aux conditions d’élevage intensif et aux normes de la consommation industrielle, le Porc Noir de Bigorre se voit délaisser au profit de ses congénères blancs d’Europe du Nord à la viande plus maigre.


Une espèce menacée d’extinction
« En 1981, nous décidons de mettre en place un programme de sauvegarde du patrimoine pour conserver l’espèce. Il ne reste plus que 34 femelles et 2 mâles. » En 10 ans de travail acharné, ils réussissent à sauver son patrimoine génétique. Dans les années 1990, ils organisent la filière dans un Consortium d’éleveurs, de salaisonniers et des artisans charcutiers. « Nous sommes réunis autour d’une volonté : sauver le patrimoine. » Pour accompagner


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