Lorsque Olivier Nasti gagna le concours l’Espoir de l’Année parrainé par Emile Jung, il était un jeune chef fraîchement installé dans une petite salle à Eguisheim, en plein vignoble, et qui peinait à décrocher la reconnaissance des guides. Mais, dès cette époque, bien que n’ayant aucun appui et aucun pécule personnel, il se lança dans la diversification de son activité afin de dégager cette rentabilité qui libère les chefs de leur dépendance aux guides. Au Caveau d’Eguisheim, il ouvrit un bistrot au rez-de-chaussée avant que cela ne devienne une pratique courante dans la profession. Deux ans à peine après l’ouverture du restaurant, à 28 ans, il rachetait une vieille grange et demandait à son frère, qui terminait ses études d’architecte, d’en faire un hôtel. Il avait déjà trouvé les deux façons de dégager des marges, d’abord avec une restauration populaire et ensuite avec l’hôtellerie. Mais, dans le même temps, sa vision de l’économie de la profession ne l’empêchait pas de se présenter au concours de l’Espoir de l’Année organisé par le magazine Le Chef et de remporter le titre, apprécié par un jury de douze double et triple étoilés.
Cette dualité de capacités, gestionnaire et technicienne, Olivier la gardera tout au long de sa carrière.
Marqué par les grands Alsaciens
Sa vision technique fut acquise dès ses tout débuts comme apprenti près de Belfort dans un deux étoiles. Un apprentissage sévère qui fut bénéfique pour l’enfant agité qu’il était alors. Des débuts en